🎧 Écouter l’intro en version audio
Ho ho ho, décembre est enfin arrivé !
Avant de prendre de nouvelles résolutions, il est d’abord l’heure de manger tout plein de chocolats, boire du thé sous un plaid et écouter Mariah Carey en boucle.
C’est le dernier mois de l’année de nos 15 ans donc on voulait finir par deux derniers petits cadeaux pour venir compléter le podcast et la newsletter. On vous propose donc une playlist rétrospective des 15 années de la boîte, ainsi qu’un code promo de 15% valable sur tout notre catalogue physique avec le code “uni15” et jusqu’à aujourd’hui inclus.
Pour passer à une nouvelle année sereinement, on a décidé de vous partager l’essentiel. Nos petits tips pour vous concentrer sur ce qui importe le plus et laisser le superflu en 2024.
Je vous souhaite une bonne lecture/écoute de notre dernière newsletter de l’année, ainsi que de merveilleuses fêtes de fin d’année. À l’année prochaine !
Lila
Au programme de cette édition
L’édito d’Emily : Mort aux Vanity Metrics !
Les tips de Clara : Faut-il quitter X ?
Le décryptage d’Inès : Les clips musicaux : toujours pertinents ?
La chronique de Lila : It’s tiiiiiiiiiiiime (Sabrina’s Version)
Nos rubriques
🎧Écouter l’édito d’Emily en version audio
J’ai décidé d’appeler ce nouvel édito « Mort aux Vanity Metrics ! »
Alors oui j’avoue le titre peut paraître un petit peu violent mais très franchement, on n’a plus le temps.
Je m’explique (vous allez vite comprendre).
Les vanity metrics c’est un terme consacré en Anglais qui fait référence aux statistiques qui flattent l’ego mais ne remplissent pas le frigo.
Et c’est une immense perte de temps et d’argent pour les artistes, déjà en burn out de la CCC (cf mon tout 1er Edito en mai dernier) et sous pression de toute l’industrie pour avoir des chiffres aussi mirobolants qu’irréalistes (cf mon édito Stop la gonflette il y a 2 mois).
Donc pour résumer et nous concentrer sur l’essentiel : les likes, les vues et les impressions, on les remet à leur juste place comme un ex toxique qui tente un comeback en mode « oui mais j’ai changé ».
Mais oui, bien sûr.
Non. Vraiment pas.
Donc comme je le disais plus tôt : on n’a plus le temps car les Vanity Metrics (mais ça vaut aussi pour l’ex toxique) ne servent à rien si ce n’est à faire douter de soi et de tout, à force de se comparer aux autres sur des critères complètement hors sujet.
Parce que ce qui compte véritablement dans les statistiques et les données autour de son projet musique c’est l’impact et la conversion.
Oui, je radote mais c’est pour la bonne cause.
Et ce qui compte aussi vraiment, c’est tout ce qui permettra de comprendre comment les fans ont découvert l’artiste, quels sont les leviers d’influence et de recommandation de son projet, quelles sont les expériences et/ou portes d’entrée principales des fans vers son univers : sa personnalité, sa musique en live ou en version enregistrée ?
J’insiste sur ce point.
Parce qu’une fois qu’on sait analyser des données et comprendre ses fans, on peut vraiment s’éclater à mettre en place des stratégies Direct-To-Fan qui elles, sont tout sauf éclatées. C’est-à-dire des stratégies qui ressemblent à l’artiste et lui permettent de construire une vraie communauté avec relation durable à taille humaine.
Donc par pitié, pas de déprime parce que Machin a plein de likes sur ses posts alors qu’en réalité, Machin ne le crie pas sur les toits, mais Machin a passé tout son budget en pubs mal ciblées et joue devant des salles à moitié vides ou dont les 3/4 des gens ont été invités.
Je pourrais en citer beaucoup d’autres mais vous avez compris l’idée : les Vanity Metrics font perdre du temps et perdre de vue l’essentiel.
Donc on se concentre sur l’essentiel et l’essentiel c’est l’artiste, son message et sa démarche.
…Et passer des bonnes fêtes de fin d’année aussi, histoire d’aborder la nouvelle année en toute décontraction malgré tout.
Bonnes fêtes à toutes et à tous ! 🎄✨
💡LA RESSOURCE COMPLÉMENTAIRE D’EMILY
Ma ressource complémentaire est en Anglais certes, mais elle n’a pris une ride et fait parfaitement écho à mon édito du mois. C’est le replay de la conférence “Artist Data Without The Drama” du MaMA 2022 avec Christine Osazuwa, Julie Knibbe et moi-même, l’ensemble modéré par Alexandre Perrin.
En 40 petites minutes, nous sommes allé·es à l'essentiel pour aider les artistes à comprendre et analyser les données pertinentes pour leur projet ...sans se sentir noyé·es ni dépassé·es. Bonne écoute!
🎧 Écouter les tips de Clara en version audio
J’ai cru que mon titre allait être original, alors que si vous tapez ces termes dans Google, vous verrez pléthore d’articles dans toutes les langues publiés ces deux dernières semaines, qui posent cette exacte même question…
Ce qui a amené cette réflexion de mon côté, c’est lorsque le 19 novembre dernier, Ouest France a annoncé quitter le réseau. Et je trouve que c’est une annonce fracassante. En France, c’est le journal papier le plus lu, et c’est le 6e site Internet le plus consulté. Alors partir de X, vraiment ? Le réseau qui s’est fait connaître et adopter grâce à son relais de l’info en temps réel ? Et surtout, quand on est un journal qui n’a pas ouvertement une ligne éditoriale politique ?
Parce que si des personnalités (Lizzo, Elton John, Stephen King…), des médias (The Guardian, NPR (TV publique américaine) et PBS (Radio publique américaine)…), des marques (Balenciaga, Target, Best Buy…), des entités telles que la CFDT ou l’AP-HP de Paris, ou encore des clubs de foot (Red Star FC, San Pauli…) ont quitté la plateforme, c’est notamment à cause des affinités politiques de son CEO, Elon Musk et de la politique de la plateforme.
Dès avril 2022, quand le milliardaire avait racheté Twitter, d’énormes changements avaient fait fuir des personnes et entités. On ne listera pas tout, mais on pourra retenir la certification rendue payante, la non-modération des contenus (déjà que Twitter modérait peu, c’est pire), la mise en danger des utilisateur·ices face au cyberharcèlement à cause de la non possibilité de bloquer des comptes, le rétablissement du compte de Donald Trump (Twitter était le premier à suspendre son compte après l’attaque du Capitole), mais aussi la modification de l’algorithme pour pousser x1000 tous les contenus d’Elon Musk (qui a des idées exécrables) et des contenus nazis et fachos (disons les choses)… Pour finir, et c’est presque anecdotique, on notera l’idée farfelue de tuer l’une des marques les plus puissantes sur le marché. Je veux dire, on parle encore de faire des tweets sur X !
Aujourd’hui, ce qui a fait exploser le mouvement #Xodus ou #Xit (fuir X a un nom maintenant !), c’est l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis en novembre dernier, Elon Musk s’étant rapproché très fortement du prochain président américain. Et… ça se ressent sur le réseau. Grande assidue de Twitter/X depuis 15 ans maintenant, je ne me vois plus proposer que des contenus d’extrême-droite. Le terme est même faible car ce sont aussi des contenus illégaux en France. Mais la définition française de la liberté d’expression est différente de son homologue américaine… Bref, j’étais pas venu là pour souffrir moi.
A noter qu’une initiative, nommée HelloQuitX, a été lancée, pour encourager la migration des twittos·as vers d’autres réseaux le jour de l’investiture de Donald Trump et de l’entrée dans son gouvernement d’Elon Musk.
Bref, on parle du climat nauséabond de la plateforme, mais quant est-il de la performance ? Malheureusement, à part si vous gérez un compte avec des idées d’extrême-droite ou que votre fond de commerce est de faire de la polémique stérile (#onveutpas), il y a de très fortes chances que vos contenus ne soient tous simplement pas vus.
J’ai observé sur tous les comptes que je gère, de 500 à 75 000 abonnés, tous domaines confondus, artiste, média ou entreprise, que :
1. Le nombre d’abonnés stagne ou fond (-395% sur le seul mois dernier pour un compte à plusieurs dizaines de milliers d’abonné·es…).
2. La visibilité est réduite à néant : en novembre, seuls 0,8% des abonné·es ont vu les posts. Moins d’1%. Même Facebook n’oserait pas.
3. Le taux d’engagement est en moyenne de 0,3%…
Donc, on quitte X ? Oui. Et si on n’y était pas ? On n’y va pas. Et on va où ?
D’autres réseaux, très similaires à X, prennent de l’ampleur :
- Bluesky, co-fondé par Jack Dorsey, le fondateur de Twitter. Ça ressemble à Twitter en 2015, il n’y a pas d’algorithme de recommandation et déjà 20 millions d’utilisateur·ices. Bémol : c’est encore très neuf et les journalistes avouent s’y ennuyer, et… moi aussi.
- Threads, lancé (un peu précipitamment) en 2023 par Instagram quand Twitter a officiellement été renommé X. Il rassemble 275 millions d’utilisateur·ices, c’est très lié à Instagram et il y a une importante communauté d’artistes. Bémol : l’algorithme de recommandation est trop fort, et les contenus sont souvent redondants à ce que les utilisateur·ices voient déjà sur Instagram. Pas idéal donc pour toucher de nouvelles audiences.
- Mastondon, lancé en 2017, est une version de Twitter libre. La plateforme ne collecte aucune donnée personnelle, est financée uniquement grâce aux dons et rassemble 1,8 millions d’utilisateur·ices. Bémol : le fonctionnement par serveurs/instances est très complexe…
Et sinon ? On reste là où on est. Même si ces plateformes posent aussi des questionnements éthiques, Instagram et Facebook sont des endroits que vous maîtrisez et, surtout, vos fans y sont. Et si on doit aller plus loin ? Collectez des adresses mails et lancez des conversations directes avec vos fans via une newsletter. La base de données vous appartient (pour rappel, on est tou·tes locataires des réseaux sociaux) et saah, quel plaisir de recevoir un mail de son artiste préféré·e 🤩
Alors, vous quittez X ?
🎧Écouter le décryptage d’Inès en version audio
Un nouveau débat émerge en ce moment dans l’industrie musicale, à savoir : est-ce que les clips sont toujours pertinents ? Cette question s’inscrit dans la continuité des évolutions des modes de consommation et de l’explosion des plateformes de vidéos courtes, notamment TikTok.
On constate que la visibilité des clips traditionnels semble diminuer ce qui s’explique par un paysage médiatique saturé et dominé par les formats courts. Cependant, malgré ce changement les clips continuent de présenter des bénéfices indéniables pour les artistes.
Auparavant, on réalisait des clips pour avoir un outil promotionnel permettant notamment de passer à la télévision et de bénéficier d’une exposition massive. Aujourd’hui, ce n’est plus exclusivement le cas, notamment parce qu’un relais télévisé n’a plus le même impact.
L’objectif a évolué, avec par exemple des plateformes comme YouTube qui reste une référence pour la découverte musicale, en partie grâce à son algorithme, qui permet de suggérer vos contenus aux utilisateurs en fonction de leurs goûts, ce qui offre une opportunité unique de toucher un nouveau public déjà convaincu par des contenus et/ou artistes similaires.
Le clip reste aussi un outil essentiel pour développer un concept, une identité visuelle et transmettre des messages que l’audio seul ne peut pas véhiculer. La production de ce type de contenus représente un investissement souvent conséquent, mais cela ne signifie pas pour autant qu’il faille complètement abandonner ce format.
Chez les artistes émergents, des alternatives se développent, comme les visualizers améliorés : ces vidéos, qui étaient initialement de simples covers animées, sont devenues des mini-clips plus accessibles, plus courts, ne couvrant généralement qu’une partie du morceau. Ces solutions offrent une réponse adaptée aux budgets réduits et aux nouveaux modes de consommation.
En conclusion, les formats courts redéfinissent les usages mais les clips musicaux ne sont pas pour autant complètement dépassés. Ils restent pertinents s’ils font partie d’une démarche stratégique avec un objectif clair derrière leur création, plutôt que de simplement "faire pour faire".
Globalement, si vous vous posez cette question, il faut analyser ce qui se fait dans votre genre musical. Si votre musique ou votre clip propose une esthétique mainstream et peut être diffusé à la télévision, défendu en festival de clips, ou encore séduire un public professionnel pour une potentielle synchronisation, alors investir dans un clip conséquent peut valoir le coup.
Sinon, il pourrait être plus judicieux de produire un clip moins coûteux ou de diviser le budget disponible pour réaliser plusieurs contenus différents (visualizers, lyric vidéos, short film…) et malgré tout avoir de quoi développer votre identité visuelle et enrichir l’univers de votre projet.
Parfois, il ne s’agit pas d’avoir un clip spectaculaire, mais simplement d’explorer une autre manière de partager votre vision artistique avec vos fans. S’il est bien pensé, le clip reste un atout pour renforcer la connexion avec votre public ou toucher une nouvelle audience.
💡LA RESSOURCE COMPLÉMENTAIRE D’INÈS
En ressource complémentaire je peux vous suggérer d’écouter la conférence du MaMA 2024 : L'avenir des vidéoclips : tendances, défis et opportunités, qui aborde en partie cette question.
🎧Écouter la chronique de Lila en version audio
Mon rituel est de mettre à jour ma playlist de noël le 1er décembre de chaque année, cette année je vous en fait profiter !
Le projet que je vais vous présenter date de 2023, mais il y a de l’actu donc je me permets de le mettre en avant. En fin d’année dernière, Sabrina Carpenter a sorti son EP de noël “Fruitcake”. Six chansons très pop avec des petites vibes de chansons classiques de noël et vous avez un mix parfait pour la saison. Pour moi cet EP est l’entre-deux parfait pour un projet de saison mais qu’on peut écouter toute l’année.
Elle a introduit cet EP avec une version de noël de son hit international “Nonsense” qui devient pour l’occasion “A Nonsense Christmas”. Et cette année elle revient avec un show sur Netflix dans lequel elle va interpréter ces chansons en live, mais aussi faire des sketchs (car oui elle est aussi actrice) avec parfois des invités tels que Tyla, Chappell Roan ou Shania Twain et plein d’autres. Je n’ai pas encore pu le regarder car j’ai dû écrire ma chronique avant… mais il est déjà disponible pour vous !
Alors je vous invite à écouter ma playlist de noël puis à vous installer sous un plaid avec un chocolat chaud et de rejoindre Sabrina pour son show de Noël !
Enjoy et bonnes fêtes de fin d’année
💡LA RESSOURCE BONUS DE LILA
Bonne écoute !
L'éclectisme est au cœur de notre quotidien, que ce soit à travers nos goûts musicaux ou les artistes que nous accompagnons. Dans cette rubrique, nous partagerons chacune le titre qui a marqué notre mois.




Emily // my baby!' - Ginevra
Clara // Minnesota Mend Me - The Lowest Pair
Inès // CENT FOIS - Dinos
Lila // GIRLS DON’T CRY - Dinos
On se retrouve le 15 janvier pour la prochaine édition !
Super chroniques comme d’habitude 🥰🥰🥰🥰🥰🥰🥰🥰